En Ethiopie, un calme précaire régnait le week-end des 5 et 6 aout dans la région d’Amhara, au nord du pays, où le Gouvernement fédéral a récemment décrété l’état d’urgence en raison des combats armés qui y ont cours.
La région d’Amhara est particulièrement remontée contre le Gouvernement central d’Addis-Ababa qui a récemment décidé de dissoudre toutes les forces sécuritaires régionales pour les remettre aux services des Forces de défense nationales.
Depuis le mois de mai 2023, les affrontements entre milices d’Amhara et l’Armée nationale éthiopienne ont gagné en intensité, faisant craindre une guerre comme ce fut le cas dans la région voisine du Tigré, entre 2020 et 2022.
L’état d’urgence décrété en Conseil des ministres le 04 août dernier à Addis-Ababa faisait suite à une interpellation adressée au Premier ministre éthiopien par les autorités locales d’Amhara, afin qu’il prenne «les mesures nécessaires» pour résoudre cette situation conflictuelle qui, selon la lettre d’interpellation, «cause d’importants dommages économiques, sociaux et humains» à cette région.
De l’avis de plusieurs observateurs, une escalade de la tension dans l’Amhara pourrait mettre à mal les efforts actuels pour la mise en pratique de l’accord de paix qui a mis fin à deux années de guerre hyper meurtrières entre l’Armée éthiopienne et le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF).