Le Chef du parti zimbabwéen «Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai» (MDC-T), Douglas Mwonzora a annoncé mardi à la presse à Harare, son retrait de la course présidentielle, suite au rejet de nombreuses candidatures de prétendants du MDC-T à l’Assemblée Nationale.
La Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) a, en effet, disqualifié 87 candidats de son parti aux législatives, pour n’avoir pas payé les frais d’inscription à temps. L’élection présidentielle et les législatives se tiendront le 23 août prochain.
Mwonzora a estimé que cette «disqualification massive» aurait des retombées négatives au cas où il remportait le scrutin présidentiel. «Avec l’accord de mon parti, j’ai retiré ma candidature à cette élection», a-t-il souligné.
«Nous n’allons pas participer à cette mascarade. Cette élection est une farce (…) nous boycottons cette farce, nous boycottons cette imposture, nous boycottons cette élection présidentielle», a-t-il martelé.
Contrairement à Mwonzora, un autre leader de l’opposition, Nelson Chamisa, a indiqué, mardi à l’occasion du lancement du manifeste de son parti à Bulawayo, deuxième ville du pays, qu’il ne renoncera pas à la présidentielle, malgré les «tactiles sales» du pouvoir.
Il a affirmé haut et fort que les adversaires de l’opposition seront vaincus. «Nous les combattrons devant les tribunaux, nous les combattrons dans les urnes et, si nécessaire, nous les combattrons dans la rue. Nous n’abandonnerons pas parce que nous (…) avons le soutien des citoyens, mais surtout Dieu est de notre côté», a-t-il déclaré.
Evoquant le retrait de Mwonzora, l’opposant Chamisa a déclaré qu’«il ne fait aucun doute que cette élection n’est ni libre ni équitable. L’organe de gestion des élections n’a pas fait preuve de l’impartialité et de l’équité attendues, agissant de manière vindicative et partisane».