Le Conseil national (parlement) de transition au Mali a annoncé ce mardi 8 août, que la star malienne de la musique, Salif Keïta a démissionné de cette Assemblée mise en place par les militaires au pouvoir depuis 2020 et tenant lieu d’organe législatif.
«Je viens par la présente vous soumettre ma démission à compter du 31 juillet 2023 en tant que membre du Conseil national de transition pour des raisons purement personnelles», explique un message attribué à Salif Keïta et lu par un officiel en séance publique, sans donner plus de précisions.
Grand nom de l’Afropop et de la World Music, Salif Keïta, 73 ans, s’est engagé politiquement depuis l’accès des colonels au pouvoir à la suite d’un putsch en 2020, par son soutien à la junte.
Il a accepté de siéger au Conseil national de la transition, instauré par la junte en 2020 comme organe législatif pour la période de transition censée précéder un retour des civils au pouvoir.
Le chanteur Keïta a ouvertement réclamé il y a quelques mois, le départ du Mali, de la mission de Casques bleus de l’ONU (MINUSMA), un retrait qui a été officiellement annoncé par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde partie du Nord pour se propager au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins.