Malgré les multiples vifs appels de partenaires multilatéraux plaidant pour un «retour à l’ordre constitutionnel au Niger», les autorités du Conseil national pour la restauration de la patrie (CNSP), continuent de dérouler leur chronogramme avec l’annonce tard dans la soirée du 9 août, de la nomination des membres du premier Gouvernement au Niger après le putsch du 26 juillet dernier.
C’est à travers un décret signé par le général Abdourahamane Tchiani (chef du CNSP) que la composition de cette équipe gouvernementale a été rendue publique. Dirigée par l’ex-fonctionnaire international, Ali Lamine Zeine, cette équipe est composée de 21 membres dont quatre femmes et trois militaires haut gradés.
Aucun membre du Gouvernement précédent n’a été reconduit dans cette nouvelle équipe gouvernementale. Numéro 2 du CNSP, le général Salifou Mody hérite du portefeuille de ministre de la Défense nationale alors que le général Mohamed Toumba se voit confier le département de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
La formation du Gouvernement Zeine I est intervenue d’une part la veille d’un Sommet décisif de la CEDEAO consacré ce jeudi à la crise nigérienne et d’autre part, seulement quelques heures après des discussions prometteuses entre le général Tchiani et l’ex-Emir de Sokoto (Lamido Sanusi, ex-patron de la Banque centrale du Nigeria dans le cadre de la recherche d’une solution apaisée à l’actuelle crise nigérienne. Cette mission de bons offices provenant du Nigeria était officieuse, et non mandatée par la CEDEAO.
Le nouveau Premier ministre nigérien, Lamine Zeine a été chaleureusement accueilli ce mercredi 9 aout à Niamey par les nouvelles autorités nigériennes, en provenance du Tchad où il assurait jusqu’à sa nomination, la représentation de la Banque africaine de développement (BAD).