Une vague de condamnations a suivi ce 14 août, la décision prise la veille par la junte au pouvoir à Niamey depuis le 26 juillet, de traduire en justice le Président déchu, Mohamed Bazoum pour «trahison».
Dans une déclaration lue ce 13 août par le colonel Major, Amadou Abdourahmane, porte-parole du Conseil national pour la protection de la patrie (CNSP), les militaires au pouvoir ont avancé que le Président Bazoum devait être jugé pour «trahison et atteinte à la sécurité du pays».
Alors que le CNSP et «le Gouvernement nigérien» disent avoir «rassemblé les preuves nécessaires pour poursuivre le Président déchu et ses complices locaux et étrangers devant les instances nationales et internationales pour les délits de trahison et d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure» du pays, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) estime que les menaces de poursuites judiciaires contre le Président Bazoum constituent une «nouvelle provocation».
Les Etats-Unis sont déclarés «extrêmement consternés par les informations selon lesquelles on rajoute un cran à la détention injuste du Président Bazoum», a confié à la presse le porte-parole du Département d’Etat américain, Vedant Patel.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken s’est entretenu ce 14 août au téléphone avec le Président du Nigeria Bola Tinubu, insistant sur la nécessité de «maintenir la pression sur les militaires au pouvoir à Niamey», selon un communiqué officiel des USA.
«Nous pensons que même s’il s’agit d’un défi injuste qui nous a été imposé, nous devrions être en mesure de le surmonter et nous le surmonterons», a pour sa part, assuré Ali Mahaman Lamine Zeine, nouveau Premier ministre nigérien.