Le Gouvernement kenyan a publié dans la soirée de ce mardi 15 août, des chiffres officiels sur l’état actuel de la dette publique de la locomotive de l’économie d’Afrique de l’Est et ses 53 millions d’habitants.
Malgré les promesses du Président William Ruto faite durant le second semestre 2022, au début de son mandat actuel, la courbe de la dette publique du Kenya n’a pas encore été inversée. Elle a même dépassé durant le second semestre 2023, le plafond national fixé par les lois du pays en matière de finances publiques.
Elle a atteint un niveau historique de 10.100 milliards de shillings (64,1 milliards d’euros) soit l’équivalent de 62,43% du PIB du pays, pour un plafond d’endettement fixé à 10.000 milliards de shillings.
Le Sénat du pays doit approuver dans les prochains mois un amendement faisant sauter le montant fixe de l’endettement du pays en tablant plutôt sur une part de la dette publique dans le PIB à ne pas franchir.
Ces statistiques globales sur l’endettement du Kenya interviennent au moment où l’économie locale fait face à une certaine morosité tributaire d’une sécheresse record touchant une partie du pays depuis l’an dernier, et une cyclique contestation politique du pouvoir de W. Ruto.
Seule bonne nouvelle dans ce tableau sombre, c’est le léger recul du taux d’inflation au second semestre 2023 qui a reculé en juillet dernier à 7,3% sur un an, selon des chiffres officiels, alors que le taux de croissance a plongé entre 2021 et 2022. Ce taux a été mesuré à 4,8% en 2022 contre 7,6% en 2021. La monnaie locale pour sa part a atteint au second semestre 2023, un taux de change record de 143,44 shillings pour 1 dollar, d’après la cotation du mois d’août 2023.
L’agence de notation Fitch, dans ce contexte, a revu de «stables à négatives les capacités du Kenya à rembourser sa dette auprès des bailleurs internationaux».