Après avoir suspendu une quinzaine de ses membres pour des faits de corruption, la fédération internationale de football amateur (FIFA) subit désormais les méandres de la justice américaine qui l’accuse d’avoir attribué la coupe du monde 2010 de manière détournée à l’Afrique du Sud.
Lors d’une conférence de presse qui se tenait mercredi à New York sur le scandale de corruption qui éclabousse la FIFA, la ministre de la justice Américaine, Loretta Lynch a accusé les dirigeants de la fédération mondiale d’avoir participé à un gigantesque système de corruption pour permettre à l’Afrique du Sud de décrocher l’organisation de la compétition 2010.
Durant son discours, Lynch a déploré le recours aux pots-de-vin afin d’influencer la décision d’attribution de la coupe du monde 2010 à l’Afrique du Sud au détriment de la candidature du Maroc qui était retenue au vote final.
Face à ses accusations qui risquent de porter un grand préjudice à la renommée de la FIFA mais aussi à l’Afrique du Sud, le porte-parole de la fédération sud-africaine de football a tenu à préciser que les propos de la ministre de la justice américaine n’étaient pour l’heure que des « accusations sans fondements ». Pour lui aucune personne n’est aujourd’hui sous le coup d’une enquête en Afrique du Sud malgré le scandale qui touche la FIFA.
Ces propos font suite à l’inculpation pour corruption par Lynch de plusieurs hauts cadres du comité exécutif de la FIFA. Au total, neuf élus de la fédération internationale de football et cinq personnalités partenaires de cette instance mondiale ont été suspendus de leurs fonctions pour des faits de corruption s’étalant sur les 24 dernières années.
Ce nouveau scandale marque donc un tournant historique dans le long parcours de la fédération mondiale de football alors que l’élection d’un nouveau président de la FIFA était programmée pour ce vendredi à Zurich, où la police suisse vient d’arrêter sept anciens ou actuels dirigeants soupçonnés de corruption, à la demande de la justice américaine.
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