Le Gouvernement nigérian n’a pas l’intention de revenir sur sa politique concernant les subventions sur l’essence comme le laissent croire les informations diffusées par les médias locaux, a indiqué Ajuri Ngelale, porte-parole du Président nigérian.
Selon le Porte-parole, le Gouvernement a l’intention de maintenir le cadre tarifaire actuel tout en s’attaquant simultanément aux inefficacités dans les activités intermédiaires en amont, et en aval dans le secteur pétrolier.
L’objectif de cette démarche, a-t-il expliqué, est «de s’assurer que nous pouvons maintenir les prix à leur niveau actuel sans avoir à recourir à un retour en arrière sur la politique de déréglementation de cette administration dans le secteur pétrolier».
Elu en février dernier, le président Bola Tinubu a annoncé dès son entrée en fonction le 29 mai, la fin des subventions sur le carburant qui coûtaient à l’Etat des milliards d’euros et l’obligeaient à emprunter massivement pour maintenir l’essence à des prix artificiellement bas.
La fin des subventions a fait tripler les prix du carburant, entraînant une flambée des prix des transports et une hausse des prix des denrées alimentaires et de l’électricité pour de nombreux Nigérians utilisant des générateurs à essence.
Ajuri Ngelale a également précisé qu’au lieu de revenir à des subventions, le Gouvernement nigérian s’était engagé à s’attaquer aux causes profondes de la hausse des prix à la pompe en combattant de manière rapide, les inefficacités existantes dans le secteur pétrolier.
«Le marché a été déréglementé. Il a été libéralisé, et nous progressons dans cette direction sans regarder en arrière», a-t-il martelé. Depuis la fin des subventions, le litre d’essence est passé de 190 nairas (38 centimes) à environ 540 nairas (1 euro).
Avant la suppression des subventions, quatre Nigérians sur dix vivaient en dessous du seuil de pauvreté selon les Nations unies, qui ont prévenu que plus d’un quart d’entre eux risquent de manquer de nourriture cette année.