Sept partis politiques sud-africains de l’opposition Sud achèvent ce jeudi 17 août un conclave de deux jours à Johannesburg pour «trouver un terrain d’entente» destiné à créer une coalition capable de faire tomber lors des prochaines élections générales de 2024,le Congrès national africain (ANC) qui s’accroche au pouvoir depuis avril 1994, trois ans après la fin du régime de l’Apartheid.
Selon le coordinateur de ce conclave, William Gumede, cette rencontre a été l’occasion de «réinventer l’Afrique du Sud» et devait permettre de «trouver un terrain d’entente afin de concevoir des solutions aux problèmes auxquels l’Afrique du Sud est confrontée».
Outre l’Alliance démocratique (DA), principal parti de l’opposition, cette coalition est composée du Parti de la liberté de l’Inkatha (IFP), le Front de la liberté plus (FFP), le Parti de la liberté nationale (NFP), ActionSA, le Parti indépendant uni et le Parti du Spectre National (SNP).
Gumede a souligné que les discussions devraient porter également sur la manière de convaincre d’autres partis de l’opposition à se joindre à ce pacte.
Le chef de la DA, John Steenhuisen a déclaré que le résultat de ces consultations doit être jugé en fonction de la capacité des partis à apporter des solutions concrètes pour améliorer la vie des Sud-africains.
Le parti ANC du défunt Nelson Mandela recule dans les urnes depuis une dizaine d’années et fait face à un mécontentement grandissant nourri par un chômage endémique, des inégalités sociales toujours plus grandes et une grave crise de l’électricité qui paralyse plusieurs secteurs de l’économie dans le pays.
L’opposition n’a toutefois jamais percé jusqu’ici, la DA n’a pu rassembler que 20% des voix aux élections locales de 2021, mais avec la nouvelle alliance l’opposition peut améliorer nettement son score aux prochaines élections.
Le Président Cyril Ramaphosa a été reconduit à la tête de l’ANC en décembre 2022, et est assuré d’un deuxième mandat en cas de victoire de son parti aux prochaines élections générales de 2024.