Après avoir envoyé des émissaires au Tchad en début de semaine, le général Abdourahamane Tchiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CSNP) qui détient le pouvoir à Niamey depuis le putsch du 26 juillet, a accordé ce mercredi 16 aoît une audience à une délégation d’Afrique centrale conduite par le chef de la diplomatie gabonaise, Hermann Immongault.
Le ministre Immongault était porteur d’un message du Président Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).
«Toute crise en Afrique de l’ouest affecte l’Afrique centrale, raison pour laquelle il faut un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger», a plaidé l’émissaire du président gabonais en terre nigérienne. La délégation de la CEEAC n’a pas fait de déclaration au sortir de l’audience que lui a accordée le général Tchiani à Niamey.
Avant Niamey, les missi dominici d’Ali Bongo se sont rendus ce 15 août à Abuja, où ils ont été reçus par le Chef de l’Etat, Bola Tinubu, président en exercice de la CEDEAO.
A travers leur visite à Niamey, Hermann Immongault et sa suite entendaient apporter le soutien de la CEEAC à la CEDEAO pour les mesures fermes adoptées le 30 juillet, suite au renversement du pouvoir au Niger.
Plusieurs émissaires officiels et officieux (politiques et religieux) du Nigeria mènent depuis début août 2023, des missions de bons offices auprès du pouvoir Tchiani pour essayer de trouver une sortie de crise pacifique dans le plus grand Etat d’Afrique de l’ouest.
Le pouvoir du général Tchiani demeure inflexible autour de la finalité du renversement du régime de Bazoum qu’il qualifie de lutte contre le péril sécuritaire et contre la prévarication.
Sur le plan interne, plusieurs ministres nommés dans le Gouvernement d’Ali Zeine continuent de prendre fonction dans leurs départements. Le pouvoir Tchiani se dit ouvert au dialogue avec tout interlocuteur, à condition qu’il respecte la souveraineté du Niger.