Le ministre marocain des Affaires Etrangères, Nasser Bourita a eu ce dimanche, un entretien téléphonique avec son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar, au cours duquel ils «se sont félicités du haut niveau atteint par le Partenariat Stratégique entre les deux pays», convenu à l’occasion de la visite historique du Roi Mohammed VI en novembre 2015 en Inde, indique un communiqué du ministère marocain.
Les deux ministres, ajoute le document, ont également examiné « les opportunités et les instruments visant à hisser les relations bilatérales à un niveau encore plus ambitieux» et ont eu «un échange approfondi sur des questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment les relations du Royaume avec les BRICS».
La veille, une source autorisée du Département marocain des Affaires étrangères, rappelle-t-on, a précisé que «pour le Maroc, il n’a jamais été question de répondre positivement à l’invitation à la réunion BRICS- Afrique ou de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit». Ladite réunion est programmée à l’initiative de Pretoria pour le 24 août à Johannesburg, en marge du Sommet du groupe des BRICS.
Le Royaume du Maroc, ajoute la même source, «entretient, certes, des relations bilatérales substantielles et prometteuses» avec les quatre autres membres du groupement et il est même lié à trois d’entre eux (la Russie, la Chine et l’Inde – NDLR) par des Accords de partenariat stratégique, toutefois, le Maroc n’a jamais formellement fait acte de candidature au groupement BRICS», comme l’a annoncé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor. Cette dernière avait inscrit le Maroc sans le consulter au préalable, sur la liste des pays ayant exprimé leurs intérêts à intégrer le Groupe des BRICS.
Pour expliquer le refus de Rabat de participer à la réunion BRICS/Afrique, la source autorisée pointe l’hostilité effrénée que l’Afrique du Sud manifeste à l’égard du Maroc, de son intégrité territoriale et de ses intérêts suprêmes, citant pour preuves, l’invitation qu’aurait adressée le gouvernement sud-africain au mouvement séparatiste «front polisario» pour y assister, pourtant la Russie, la Chine et l’Inde ne l’ont jamais invité à leurs sommets avec l’Afrique, pour la simple raison que la chimérique république sahraouie «RASD» n’est pas membre de l’ONU qui ne l’a jamais conféré le statut d’Etat souverain et indépendant.