Le ministre libyen de l’Intérieur du Gouvernement basé dans à Tripoli, la capitale de la Libye, Imed Trabelsi a déclaré ce 21 août, que son pays «ne peut pas supporter le fardeau de l’immigration clandestine seul», sans l’aide de la communauté internationale.
Imed Trabelsi s’exprimait à l’occasion du lancement d’un programme de retour volontaire en coordination avec l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) de 161 migrants nigérians, dont 75 femmes et 6 enfants.
Rappelant que la Libye s’oppose à l’installation sur son sol, de ressortissants «non Libyens», sauf s’ils sont «étudiants ou travailleurs en règle».
Parmi le groupe de migrants, «102 ont été interpellés à la frontière alors qu’ils tentaient d’entrer en Tunisie depuis la Libye ou en Libye depuis la Tunisie», a détaillé le ministre libyen de l’Intérieur.
De son côté, Samuel Okeri, un conseiller de l’ambassade du Nigeria à Tripoli, a souligné que les 161 migrants «n’ont pas été contraints» de rentrer au Nigeria.
Le 20 juin, 165 Nigérians avaient déjà été rapatriés dans le cadre du Programme des retours volontaires. Le 10 août, Tripoli et Tunis ont scellé un accord mettant fin à une crise qui a duré un mois, déclenchée par l’expulsion par les autorités tunisiennes de 2.000 migrants subsahariens vers des zones inhospitalières et désertiques situées sur ses frontières avec Libye et l’Algérie.
Depuis le renversement du régime de Kadhafi et l’assassinat de ce dernier, par une coalition étrangère en octobre 2011, la Libye est devenue une plaque tournante pour des dizaines de milliers de migrants majoritairement subsahariens cherchant à gagner clandestinement l’Europe par la mer. Elle compte actuellement plus de 600.000 migrants éparpillés sur son territoire.