Les autorités au pouvoir au Niger ont reçu ce 21 août à Niamey, un convoi d’environ 300 camions chargés de produits alimentaires en provenance du Burkina Faso, a annoncé le directeur régional des douanes, le colonel Adamou Zaroumeye.
Ces camions «viennent du Burkina Faso et transportent en grande partie des produits alimentaires» et des produits ménagers, a-t-il précisé.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a infligé de lourdes sanctions économiques contre le Niger le 30 juillet, en réponse au coup d’État qui a renversé le Président Mohamed Bazoum le 26 juillet. Le Bénin et le Nigeria ont fermé leurs frontières, perturbant l’approvisionnement du Niger.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), agence alimentaire des Nations Unies, a averti le 16 août dernier que les sanctions régionales et les fermetures de frontières «affectaient grandement l’approvisionnement du Niger en denrées alimentaires vitales et en fournitures médicales».
Samedi 19 août, dans un discours télévisé du nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani a assuré que la période de transition «ne pourrait pas excéder trois ans, tout en mettant en garde contre une intervention militaire visant son pays».
Dans la matinée, après une rencontre avec le général Tiani, l’ancien Président nigérian, Abdulsalami Abubakar, qui conduisait une délégation de la CEDEAO, venue négocier une sortie de crise, avait pourtant déclaré qu’il «y a de l’espoir, pas de doute», estimant que la visite de la délégation a permis de «trouver une clé pour poursuivre les pourparlers jusqu’au dénouement de cette difficile affaire».