Après une interruption de quelques jours, les négociations pour mettre fin à la crise politique au Burundi ont repris ce jeudi entre le gouvernement et l’opposition, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de l’Union africaine (UA).
Ces négociations ont été interrompues ce week-end suite à l’assassinat samedi d’un leader de l’opposition.
La reprise du «dialogue politique» entre les deux camps n’a pas fait l’objet d’annonce officielle, les pourparlers sont tenus à huis-clos.
Toutefois, d’après des informations obtenues par l’AFP auprès de quelques participants aux négociations, celles-ci se limitent pour l’instant à la gestion des manifestations et à la réouverture des radios privées qui sont presque toutes fermées à ce jour.
Des représentants du gouvernement, de partis politiques, de la société civile et d’organisations religieuses prennent part à ces échanges, sachant que l’influente Eglise catholique vient d’annoncer son retrait du processus électoral.
A moins d’une semaine du début des élections législatives et communales, prévues pour le 2 juin, la situation est toujours confuse au Burundi. Le mouvement de contestation contre un troisième mandat du président, Pierre Nkurunziza, ne semble pas céder à Bujumbura, la capitale, malgré la réaction violente de la police qui fait usage des grenades lacrymogènes, voire des balles réelles, pour tenter de disperser les foules.
Les violences lors des manifestations ont déjà fait plus d’une trentaine de morts en un mois pratiquement.
Que faudrait-il attendre du dialogue politique qui a repris entre le camp présidentiel et l’opposition si le nœud de la crise, notamment la question du troisième mandat de Nkurunziza, n’est pas à l’ordre du jour ? En tout cas, l’élection présidentielle est maintenue, jusqu’à présent, à la date initiale du 26 juin prochain, malgré les multiples appels pour le report de cette tumultueuse échéance électorale.