L’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo n’a pas écarté lors d’une conférence de presse, ce mardi 22 août à Abidjan, la possibilité de «se mettre en route pour la prochaine présidentielle de 2025 si son parti lui fait appel».
«J’ai voulu être Président, je l’ai été (…) mais ce n’est plus une obsession», a déclaré Gbagbo qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, ajoutant que «si mes camarades estiment qu’il n’y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se mettra en route pour travailler».
Acquitté par la Cour Pénale internationale (CPI) pour les accusations de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, Gbagbo reste sous le coup d’une condamnation par la justice ivoirienne, à 20 ans de prison pour le «braquage» de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à La Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.
Gbagbo avait alors affirmé en juin 2023, qu’il ne laisserait pas son nom être «sali», alors qu’il déposait un recours pour être inscrit et voter aux élections locales prévues le 2 septembre 2023.
Ce mardi 22 août, l’ancien Président ivoirien qui dirige le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a dénoncé une «injustice, répétant qu’il n’était pas un voleur ni un braqueur».
Quelque huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 2 septembre prochain en Côte d’Ivoire pour renouveler les conseils municipaux et régionaux.