L’Ethiopie et l’Arabie Saoudite vont enquêter ensemble pour faire la lumière sur les allégations de Human Rights Watch (HRW) dans son dernier rapport où cette ONG évoque des massacres de migrants éthiopiens par des gardes-frontières saoudiens.
L’ONG de défense des droits humains soutient que durant la période allant du mois de mars 2022 à juin 2023, les gardes-frontières saoudiens ont tué «des centaines de migrants éthiopiens» qui tentaient de rentrer dans le pays via la frontière avec le Yémen.
Des accusations graves, mais Addis-Ababa choisit de «faire preuve de la plus grande retenue et de ne pas faire de déclarations inutiles». Sur Twitter, son ministère des Affaires étrangères souligne que l’Ethiopie «enquêtera rapidement sur l’incident en collaboration avec les autorités saoudiennes».
Second pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 100 millions d’âmes, l’Ethiopie fait face depuis plusieurs années à de grandes vagues d’immigration (en partie illégale) de sa jeune population vers l’Asie et les pays du Golfe, où ces migrants servent dans de petits travaux.
Ryad, pour sa part, rejette les accusations de HRW, affirmant qu’elles sont «infondées et ne reposent pas sur des sources fiables».