Le 15è Sommet des BRICS qui prend fin ce 24 août à Johannesburg en Afrique du Sud, a officialisé l’adhésion de deux Etats africains (Ethiopie et Egypte) à ce bloc dès janvier 2024, une décision dont se réjouit le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, tout en se fixant des objectifs ambitieux.
En considérant cette admission comme un «moment fort de la République fédérale qu’il dirige», Abiy Ahmed a exprimé dans la foulée ses «félicitations à tous les Ethiopiens » soulignant que «les dirigeants des BRICS ont accepté notre entrée au sein du groupe ce 24 août. L’Ethiopie se tient prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère».
Second pays le plus peuplé d’Afrique derrière les 216 millions d’habitants du Nigeria, l’Ethiopie jouit d’une main d’œuvre jeune tournée vers la formation professionnelle et l’artisanat.
Partenaire stratégique de la Chine et de la Russie en Afrique orientale, l’Ethiopie demeure également un acteur-clé de la coopération américaine au Sud du Sahara à travers la mise en œuvre de l’AGOA (African growth and opportunity act, loi américaine sur les exportations africaines détaxées).
L’Ethiopie adopte traditionnellement une position de non-aligné sur les grandes questions diplomatiques touchant l’Afrique. Addis-Abeba qui abrite le siège de l’Union Africaine (UA) a vu la croissance de son PIB dynamique dans les années 2010 plonger depuis la crise de la Covid-19 et les corollaires du conflit russo-ukrainien et ceux de la guerre au Tigré (Nord du pays).
A partir de janvier 2024, le groupe des BRICS va s’élargir à cinq autres pays, en plus de l’Ethiopie, à savoir l’Arabie Saoudite, l’Iran, les Emirats arabes unis, l’Egypte et l’Argentine. Plus de vingt économies émergentes en Afrique et en Asie avaient déposé leurs candidatures pour intégrer les BRICS à la faveur de ce 15è Sommet du bloc.
Le prochain Sommet de ce groupe est attendu en octobre 2024 sur le sol russe, a annoncé le président Vladimir Poutine.