L’Etat du Sénégal qui dit avoir «souffert des attaques et pillages des biens publics» va se constituer partie civile et «ne ménagera aucun effort pour rendre effective la réparation du préjudice», dans les procédures judiciaires ouvertes contre l’opposant Ousmane Sonko et son conseil franco-espagnol, Juan Branco, en lien avec de récents troubles dans le pays, ont annoncé ce jeudi 24 août par des avocats.
Au cours d’un point de presse, un des avocats de l’Etat, Ndèye Anta Mbaye a précisé que «l’Etat a souffert des attaques et pillages des biens publics» dans plusieurs domaines dont les transports et l’eau, sur l’ensemble du territoire national, «en plus de pertes enregistrées par le (secteur) privé».
Le Sénégal a connu des troubles dans le sillage du bras de fer qui persiste depuis plus de deux ans, entre le pouvoir et l’opposant Sonko, écroué fin juillet sous différents chefs d’inculpation, dont un appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.
Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a entamé une grève de la faim le 30 juillet. Il est hospitalisé depuis le 6 août et a été admis la semaine écoulée en réanimation, selon ses avocats.
Un collectif de 142 personnes, alliés de l’opposant Sonko, (anciens ministres, universitaires, avocats ou journalistes sénégalais et étrangers), a publié cette semaine un appel au Président Macky Sall à intervenir pour la libération de Sonko et de ceux qui ont été arrêtés en lien avec la contestation politique.
D’après le Pastef, le parti de Sonko dont les autorités ont annoncé la dissolution le 31 juillet, 1.062 personnes sont détenues en relation avec cette contestation et plusieurs d’entre elles sont en grève de la faim.