Dans le cadre de son habituel discours de rentrée diplomatique devant les ambassadeurs de la France, le président Emmanuel Macron est revenu ce lundi 28 août, durant 1h54 minutes, sur plusieurs dossiers brûlants dont celui de la situation diplomatique de la France au Sahel.
Les nouvelles autorités nigériennes ont donné jusqu’à ce 27 août à l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté pour qu’il quitte le sol du Niger pour diverses inconduites diplomatiques.
Emmanuel Macron a appuyé ce lundi la posture de son ambassadeur en défendant une nouvelle fois, le pouvoir du Président renversé, Mohamed Bazoum.
L’ambassadeur Sylvain Itté «va rester en poste malgré l’ultimatum, les pressions et les intimidations», a asséné le président français, estimant ne pas vouloir lâcher le Président Bazoum au «nom de la défense de principes démocratiques».
«Mohamed Bazoum a fait des réformes audacieuses, il est courageux et est pleinement engagé sur l’agenda international (…) On doit être clair et cohérent. Paris est engagée sur des engagements courageux et fermes. Nous restons engagés auprès de Bazoum et soutenons la CEDEAO »a martelé le président Macron.
«Ni paternalisme ni faiblesse. Il ne faut pas nourrir une épidémie de putschs au Sahel et en Afrique de l’ouest. Nous devons éviter tout double standard sur la démocratie en Afrique et dans le monde», a-t-il encore détaillé, critiquant au passage, ses partenaires européens et occidentaux qui sont hésitants dans la critique des putschistes au Niger.
Par ailleurs, dans le cadre de la réarticulation des Armées françaises en Afrique depuis l’été 2022, Emmanuel Macron a annoncé que Paris va dorénavant «s’appuyer sur des forces régionales permettant d’assurer la sécurité en Afrique, à leur demande, comme le Bénin et le Kenya».
Le pouvoir Tiani au Niger a dénoncé au début du mois d’août les accords de défense et de sécurité liant Paris et Niamey depuis un demi-siècle, en donnant à la France, un délai jusqu’au 3 septembre pour rappeler ses 1500 soldats établis dans une base militaire au Niger, le plus vaste Etat en Afrique occidentale.
Depuis le 27 juillet, de nombreuses manifestations quotidiennes organisées par diverses couches sociales au Niger, exigent «une rupture multisectorielle avec la coopération française».