Le ministre malien de la Réconciliation, chargé de l’Accord de paix, le colonel-major Ismaël Wagué a «invité ce 28 août les mouvements signataires (de l’Accord de paix) à revenir à la table des négociations pour surmonter les défis actuels par la voie du dialogue», assurant que «le Gouvernement reste attaché à l’accord», ainsi qu’au cessez-le-feu conclu l’année précédente.
Les tensions vont crescendo depuis des mois entre l’Etat central et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance à dominante touareg signataire de l’accord de la paix, dans la région de Kidal.
Le 10 août dernier, l’ex-rébellion touareg du Nord du Mali a retiré de la capitale, tous ses représentants, sur fond de rejet d’une nouvelle Constitution votée en juin 2023, compromettant ainsi l’accord de paix d’Alger, selon Attaye Ag Mohamed, chef de la délégation de l’ex-rébellion.
Par ailleurs, les groupes armés s’opposent à ce que les camps de la mission de l’ONU soient transférés à l’Armée malienne, sur fond de rivalité pour le contrôle des territoires locaux.
Ce 28 août, lors d’une séance du Conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la Mission des Nations Unies au Mali, El Ghassim Wane, a fait état de la «paralysie des structures de suivi» de l’accord d’Alger.
Le Mali est depuis 2012, le théâtre d’une crise sécuritaire profonde partie du nord et qui s’est propagée au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins.
Le 16 juin dernier, le Mali a demandé le «retrait sans délai» de la MINUSMA, affirmant que ladite Mission «ne répond pas au défi sécuritaire sur son territoire».