La justice ougandaise a inculpé un jeune homme de 20 ans pour «homosexualité aggravée», trois mois après la promulgation de la «loi anti-homosexualité 2023» à l’encontre de la communauté LGBT.
Il aurait eu des «rapports sexuels illégaux» avec un homme de 41 ans et placé en détention provisoire après avoir été inculpé, le 18 août dernier, d’homosexualité aggravée, un délit passible de la peine de mort en vertu de cette nouvelle loi qui prévoit la prison à vie pour les relations sexuelles entre personnes de même sexe. La peine de mort, elle, intervient dans les cas «aggravés».
D’après l’avocate de l’accusé, Justine Balya, quatre autres personnes ont été inculpées depuis la promulgation de la loi, mais son client serait le premier à être poursuivi pour homosexualité aggravée. Elle considère, comme plusieurs d’autres personnalités ougandaises, que la «loi anti-homosexualité 2023» est inconstitutionnelle.
Le président Yoweri Museveni a mené jusqu’au bout son projet de loi anti-homosexualité, en dépit de vives réactions qu’il a suscitées au sein de la communauté internationale, et des menaces proférées par des partenaires et bailleurs de fonds contre l’Ouganda et ses dirigeants.
En 2018, le président ougandais avait fait allusion à la reprise de l’exécution de la peine de mort. En effet, son pays n’a procédé à aucune exécution depuis une vingtaine d’années, quoi que la peine capitale ne soit pas abolie en Ouganda.