La communauté internationale a réagi au coup d’Etat survenu ce mercredi 30 août 2023 au Gabon, sans pour autant exercer de réelles pressions visant à rétablir le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba dans ses fonctions.
Si l’Union Africaine (UA), l’ONU et la France ont ouvertement condamné cette prise de pouvoir par les militaires çà Libreville, la plupart des autres partenaires bilatéraux du Gabon appellent plutôt au «calme et à la paix» dans ce pays d’Afrique centrale. Sur le continent noir, hormis le Tchad qui a appelé au retour à l’ordre constitutionnel au Gabon, les Gouvernements des autres pays semblent plutôt réservés.
L’opposition française a interpelé le Président Emmanuel Macron afin qu’il n’engage pas davantage la France dans ce qui se passe chez «son grand ami gabonais». Jean-Luc Mélenchon, chef de file de ‘’La France insoumise’’ (LFI), a salué sur Twitter le fait que «les Africains tournent la page».
A Libreville, le Président Ali Bongo a été placé ce mercredi en résidence surveillée, et le pays est désormais dirigé par un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) avec à sa tête, le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine.
Les nouvelles autorités du pays ont appelé la population à vaquer librement à ses occupations dès ce jeudi 31 août 2023, et ont promis de «protéger l’appareil économique» national. Mais un «couvre-feu de 18h à 06h du matin est maintenu jusqu’à nouvel ordre».