La Norvège a annoncé ce jeudi 31 aout, la fermeture de son ambassade au Mali en invoquant la fragilisation de la situation sécuritaire dans ce pays.
«La décision de fermer l’ambassade à Bamako a été prise à la suite d’une évaluation sur la possibilité de préserver les intérêts norvégiens au Mali, au vu de la situation sécuritaire dans le pays», a expliqué le ministère norvégien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Après avoir renversé le Président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020, la junte malienne a exigé le retrait de la force française Barkhane, effectif depuis 2022, puis demandé le départ du Mali, de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies (Minusma) d’ici le 31 décembre prochain.
«Quand la mission de l’ONU prendra fin, il deviendra plus difficile de maintenir une activité diplomatique normale dans le pays», a souligné la diplomatie norvégienne.
La junte malienne s’est engagée à rétrocéder le pouvoir aux civils après des élections prévues normalement en février 2024, un délai qui semble de plus en plus difficile à tenir.
La Russie a brandi à son veto, mercredi 30 aout, contre une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) prolongeant le régime de sanctions applicables au Mali, a annoncé l’ONU sur son site officiel.
Rédigée par la France et les Emirats arabes unis, la résolution «proposait de reconduire pour un an, jusqu’au 31 août 2024, les interdictions de voyager et le gel des avoirs», et visait les «personnes ou entités désignées comme étant responsables ou complices des activités ou politiques faisant peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Mali». Ou encore ceux qui prennent part à «des hostilités en violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé en 2015».