Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce dimanche 3 septembre pour le troisième jour consécutif aux abords d’une base militaire abritant des soldats français dans la capitale nigérienne Niamey, pour réclamer leur départ, comme l’a demandé officiellement le régime militaire arrivé au pouvoir le 26 juillet dernier.
Depuis vendredi 1er septembre, des dizaines de milliers de personnes se sont succédées au niveau du rond-point « Escadrille », proche de la base nigérienne où se trouvent des soldats français.
Le 3 août, les généraux qui ont pris le pouvoir par un coup d’État avaient dénoncé les accords militaires Paris-Niamey, donnant un mois aux soldats français pour quitter le Niger.
Le plus vaste Etat d’Afrique de l’ouest a par ailleurs retiré l’immunité et le visa diplomatiques à l’ambassadeur de France, Sylvain Itté et a exigé son départ, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur daté de jeudi 31 août et une ordonnance du Tribunal de grande instance de Niamey en date du vendredi 1er septembre.
«Il est notre représentant auprès des autorités légitimes du Niger (…), nous n’avons pas à nous ranger aux injonctions d’un ministre qui n’a aucune légitimité», a encore asséné ce 3 septembre la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, dans un entretien au journal «Le Monde».
Au Niger, où la France extrait environ 30% de son uranium importé, plus de 3,3 millions de personnes, soit 13% de la population, sont actuellement en situation de grave insécurité alimentaire, selon des Agences de l’ONU.