Le procureur général de Libye va mettre en place une commission d’enquête pour «mesurer le préjudice infligé aux intérêts de l’État libyen» suite à la récente réunion secrète entre la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush et son homologue israélien.
Dans un communiqué publié ce 3 septembre, le procureur général Al-Siddiq Al-Sour a fait savoir que la commission «mesurera le préjudice infligé aux intérêts de l’État libyen», précisant que la commission d’enquête se penchera également sur les infractions aux règles de boycott d’Israël commises par le ministre des Affaires étrangères.
La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, a été limogée la semaine dernière, au lendemain de l’annonce de sa rencontre, à Rome, avec son homologue israélien.
L’Organe de sécurité (OSI) de l’aéroport de Mitiga, le seul opérationnel à Tripoli, a démenti avoir autorisé son départ à l’étranger, «que ce soit par le terminal ordinaire ou celui des hautes personnalités».
Selon le communiqué du procureur général, la commission d’enquête recueillera également tous les documents relatifs à la réunion, y compris l’audition de toutes les personnes impliquées dans la réunion secrète.
Par ailleurs, le Chef du Gouvernement libyen, Abdelhamid Debaiba a chargé jusqu’à nouvel ordre- le ministre d’Etat des Affaires de la communication et des Affaires politiques, Walid Ammar Ellafi, des fonctions de ministre des Affaires étrangères, à compter du dimanche 3 septembre 2023.
La Libye ne reconnaît pas Israël et n’a pas de liens diplomatiques avec Tel-Aviv. En Libye, toute relation avec Israël, ses ressortissants ou toute entité le représentant est passible de poursuites pénales assorties d’une peine d’emprisonnement de trois à dix ans, en vertu d’une loi datant de 1957.