Malgré les divergences, le Niger veut si possible, «maintenir une coopération» avec la France, «un pays avec qui on a partagé énormément de choses», a affirmé ce lundi 4 septembre, le Premier ministre nommé par le pouvoir Tiani, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Le Chef de l’exécutif nigérien a déclaré à la presse que «des échanges étaient en cours» pour que les Forces françaises basées dans le pays se retirent «rapidement, tout en espérant maintenir une coopération» avec la France.
Rappelant que le gouvernement nigérien a dénoncé ses accords militaires avec Paris, le Premier ministre du Niger a affirmé que les Forces françaises «sont dans une position d’illégalité», estimant que «les échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent ». « Ce qui nous intéresse c’est, si possible, de maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses», a-t-il ajouté.
Les tensions diplomatiques sont à leur comble entre le régime militaire au pouvoir à Niamey depuis le coup d’Etat du 26 juillet et la France qui ne reconnaît pas leur légitimité et veut maintenir son contingent militaire et son ambassadeur au Niger.
Pourtant, la junte au pouvoir a retiré l’immunité et le visa diplomatiques de l’ambassadeur de France Sylvain Itté, et exigé son «expulsion», selon un arrêté du ministère de l’Intérieur daté du 31 août et une ordonnance du Tribunal de grande instance de Niamey du 1er septembre.
Mais la France qui réaffirme régulièrement qu’elle ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey, a indiqué qu’elle ne comptait pas appliquer ces décisions, qu’il s’agisse des soldats ou de l’ambassadeur.