Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba est désormais «libre de ses mouvements et peut se rendre à l’étranger» pour des raisons médicales, ainsi en a décidé le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CDRI) mis en place par la junte militaire qui a renversé son régime le 30 août passé.
«Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux», a annoncé le général Brice Oligui Nguema, le nouvel homme fort du pays et président du CDRI, dans un communiqué lu à la télévision publique.
Bongo, 64 ans, victime d’un AVC en 2018, était en résidence surveillée depuis le coup d’Etat perpétré juste après avoir été proclamé vainqueur de la présidentielle du 26 août, avec près de 64,27 % des voix.
Outre le détournement des deniers publics et la gestion irresponsable du pays, les militaires reprochent au président déchu d’avoir truqué le scrutin et falsifié ses résultats.
Son épouse Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo, ainsi que certains membres de la garde rapprochée du chef de l’Etat destitué, sont en revanche encore maintenus en détention