Après le rejet de leurs requêtes visant à annuler la victoire du Président Bola Ahmed Tinubu lors de la présidentielle de février 2023, les deux principaux partis de l’opposition au Nigeria, ont annoncé ce 7 septembre leur intention de saisir la Cour suprême pour contester ce jugement qui a été prononcé la veille.
A l’issue du scrutin de février 2023, le candidat du Congrès des progressistes (APC) et ex-gouverneur de Lagos, Bola Ahmed Tinubu, 71 ans, a été déclaré vainqueur avec 37% des suffrages, devançant ainsi l’ancien vice-président Atiku Abubakar (29%) du parti démocratique du peuple (PDP), et le candidat du Parti travailliste (LP) Peter Obi (25%). A. Abubakar a indiqué ce 7 septembre avoir demandé à ses avocats de porter le contentieux devant la Cour suprême.
«Nous avons peut-être perdu une bataille ce 6 septembre, mais la guerre est toujours devant nous», a-t-il déclaré dans un communiqué, se disant confiant quant à une victoire pour «restaurer la confiance dans notre système électoral». L’équipe juridique du Parti travailliste a également annoncé son intention de saisir la plus haute juridiction du pays.
Mercredi 6 septembre, la Cour d’appel d’Abuja a déclaré sans fondement les requêtes de ces deux partis de l’opposition qui dénoncent des fraudes et irrégularités lors du scrutin. «Cette requête est déclarée sans fondement», a indiqué l’un des juges après plus de six heures de lecture détaillée du jugement.
Le président Bola Ahmed Tinubu s’est félicité de la décision de la Cour d’appel et a appelé ses opposants à soutenir l’action du Gouvernement.
Les observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne, ont relevé que des problèmes logistiques majeurs, des électeurs privés de leurs droits et un manque de transparence ont entaché ces élections. La Commission électorale a quand à elle, qualifié les accusations de l’opposition d’«infondées et irresponsables».