Le bilan provisoire des inondations occasionnées par la tempête Daniel en Libye, est passé à 5.200 morts et 10.000 disparus, selon des précisions avancées ce mardi 12 septembre par le ministère libyen de l’Intérieur.
Le précédent bilan communiqué aux médias locaux, par Osama Hammad, le chef du Gouvernement basé à Benghazi à l’Est du pays, était de 2.000 morts et des milliers de disparus. L’agence de presse russe Tass, citant le média libyen Al Hadath, parle de son côté, de 6.000 morts.
La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé ce 12 septembre un appel à l’aide d’urgence. Les villes de Derna et Benghazi (Nord-est), la région d’Al Jabal al Akhdar et la périphérie d’Al-Marj, dans l’est de la Libye, ont été les plus touchées par la tempête. De nombreuses maisons et des routes ont été endommagées par les eaux en crue.
Lundi 11 septembre, le Gouvernement parallèle, nommé par le Parlement et installé à l’Est de la Libye, a déclaré Derna «ville sinistrée». La France a décidé de déployer un hôpital de campagne en Libye pour venir en aide aux populations sinistrées après le passage de la tempête Daniel, a annoncé son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Dotée des réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique, la Libye demeure plongée dans un immense chaos politique depuis l’éviction du régime de Kadhafi en octobre 2011 et est secouée par des divisions armées meurtrières entre deux pouvoirs rivaux basés à Tripoli, la capitale à l’Ouest du pays et à l’Est contrôlé par les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar.