L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui regroupe 8 Etats partageant le F.CFA, ambitionne de tirer un meilleur bénéfice du fonctionnement des régies financières de ses Etats membres.
Cette question a été au menu des débats d’un séminaire de cinq jours tenu la semaine écoulée à Dakar (Sénégal), a annoncé ce mardi la Commission de l’UEMOA.
Selon les spécialistes des régies financières de l’Union de 8 Etats réunis à Dakar, disposer de «recettes fiscales plus importantes permet de mieux financer les économies des pays de l’espace UEMOA».
Pour épaissir l’assiette fiscale des Etats de l’Union, la rencontre de Dakar a recommandé aux pays membres de travailler davantage «à une connaissance de la matière imposable foncière à travers le recensement, le recoupement et la digitalisation, en plus de rendre effective la perception des taxes foncières et l’impôt sur le revenu foncier» sur leurs territoires.
Un rebranding de l’environnement fiscal dans les Etats de l’UEMOA qui implique «l’utilisation des bases de données des sociétés de concession publique, à savoir l’électricité, l’eau et les télécommunications, pour élargir l’assiette fiscale ainsi que la programmation des contrôles sur la base des résultats de l’analyse risque», selon les recommandations des mêmes experts précités.
Les Etats ouest-africains membres de l’UEMOA demeurent largement dépendants annuellement des appuis budgétaires externes et de l’envoi de fonds de leurs ressortissants de la diaspora. Ces pays peinent à concrétiser le «taux de pression fiscale de 20% fixé par le Pacte de convergence de l’Union» fondée en janvier 1994.
Le séminaire de Dakar ayant rassemblé les spécialistes des régies financières de l’UEMOA, avait pour but le partage d’expériences en matière de collecte des impôts et taxes afin d’inspirer un «partage mutuel des meilleures pratiques» en la matière dans la région. Il a connu la participation du Commissaire chargé du Département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de l’UEMOA, Mahamadou Gado.