La Cour de cassation de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), a condamné ce 13 septembre, à sept ans de prison, l’ancien chef du parti présidentiel (UDPS), Jean-Marc Kabund qui avait été arrêté en août 2022 pour des propos désobligeants envers le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Devant la Cour de cassation de Kinshasa qui se prononçait en premier et dernier ressort, Jean-Marc Kabund a été reconnu coupable d’«outrage au Chef de l’Etat, offense au Chef de l’Etat et aux institutions de la République et propagation de faux bruits».
En juillet 2022, lors du lancement officiel de son parti, l’Alliance pour le changement (ACH), J-M. Kabund avait fustigé «l’absence de vision claire, l’incompétence notoire et la mégestion institutionnalisée caractérisée par l’insouciance, l’irresponsabilité, la jouissance et la prédation au sommet de l’Etat».
Pour ces faits, le député et ancien vice-président de l’Assemblée nationale a été condamné à «84 mois de servitude pénale principale, l’équivalent de sept ans», d’après la décision prononcée ce 13 septembre par les juges.
Agé de 42 ans, le bouillant Kabund était président par intérim du parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), jusqu’à ce qu’il se brouille avec Tshisekedi. Cette brouille a conduit à sa démission, en février 2022, du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.