Au Tchad, l’enrôlement biométrique des électeurs prendra fin ce samedi 16 septembre 2023. Mais entre insuffisance des machines et manque d’engouement des populations, l’opération peine à emballer les Tchadiens.
C’est ce samedi que s’achève la seconde phase de la révision du fichier électoral qui a commencé le 28 août dans les 16 provinces situées au nord. Les sept autres provinces les plus peuplées du sud du pays avaient déjà été recensées du 24 juillet au 6 août 2023.
Sur le terrain, plusieurs centres de recensement enregistrent une très faible mobilisation des populations dont la plupart n’épousent pas le projet constitutionnel du Chef de la Transition qui sera soumis à un référendum en décembre prochain.
Dans les quartiers où il y a un peu d’affluence, les requérants se heurtent à une pénurie de kits d’enrôlement biométrique. «…C’est un très grand quartier mais ils ont mis à la disposition des agents chargés de l’enrôlement un seul kit ! Vu la durée de cette opération très courte, je ne sais pas comment les gens vont arriver à enrôler tout le monde», a témoigné Ngarassoumta Rodedji, responsable du quartier Ambata 1, dans la commune du 7ème arrondissement.
Pour cette révision des listes électorales, quelques 290 kits ont été déployés pour couvrir 848 centres de recensement. Et quand ce n’est pas l’effectif des kits qui est pointé du doigt, c’est leur fonctionnement. «Beaucoup de machines tombent en panne. Les batteries ne tiennent même pas. Ce sont de vieilles machines à changer», se plaignent diverses populations.
L’opposition tchadienne n’adhère pas aux réformes constitutionnelles portées par le chef de la Transition, le général Mahamat Idriss Deby, les jugeant contraires à la liberté politique à laquelle aspirent les populations du Tchad.