La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté dimanche 17 septembre sur l’île méditerranéenne de Lampedusa un plan d’urgence pour aider l’Italie à gérer l’arrivée record de migrants sur son territoire. Des migrants originaires essentiellement d’Afrique sub-saharienne.
Ce plan d’aide en 10 points est destiné à gérer la situation présente, à mieux répartir les demandeurs entre les pays européens et à prévenir la répétition d’épisodes d’arrivées massives qui mettent sous forte tension les capacités logistiques et administratives de la péninsule. Bruxelles entend entre autres, renforcer l’assistance à l’Italie de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et l’agence de garde-côtes et de garde-frontières de l’UE, Frontex, afin d’assurer l’enregistrement des migrants, la prise d’empreintes, les entretiens, etc.
Le plan prévoit également d’améliorer le dialogue avec les principaux pays d’émigration sur cette route en vue de la réadmission de leurs citoyens qui ne rempliraient pas les conditions d’asile, en particulier la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso.
Des Accords sont également prévus avec les pays d’origine et de transit pour freiner le nombre de départs, notamment la Tunisie d’où s’embarquent l’immense majorité des personnes arrivées à Lampedusa. L’UE avait signé en juillet 2023 un partenariat avec la Tunisie destiné à faire baisser les arrivées de migrants sur les côtes italiennes en échange d’une aide financière.
Mme von der Leyen a estimé ce 17 septembre que l’UE devait accélérer le versement de cette aide à Tunis. L’UE a exprimé jeudi 14 septembre «ses regrets» après la décision tunisienne d’interdire l’entrée de cinq parlementaires sur son sol. Cette délégation devait se rendre à Tunis «pour mieux se rendre compte de la situation politique actuelle», et faire le point après la signature à la mi-juillet entre l’UE et la Tunisie d’un accord sur les flux migratoires.