Une nouvelle mésentente pointe au Soudan du Sud où les acteurs politiques peinent à trouver un juste milieu pour l’application de l’accord de paix de 2018 qui a mis fin à des années de guerre civile.
Les parties se tiraillent cette fois-ci sur le mode de désignation des députés à l’Assemblée nationale. Le 18 septembre dernier, un groupe de députés a claqué la porte du Parlement dont il accuse la présidente d’avoir fait adopter un texte au forceps sur ce sujet, sans leur avoir donné «une juste occasion d’exprimer leurs points de vue sur cette question cruciale».
Ces élus qui soutiennent le vice-président Riek Machar, ancien chef de la rébellion et actuel rival du Président, Salva Kiir, dénoncent une loi «antidémocratique, injuste et non crédible».
Ils estiment que «la proposition de donner de nouveaux pouvoirs au Président afin de nommer davantage de députés revient à retirer le mandat et la souveraineté au peuple du Soudan du Sud».
Après l’accord de paix de 2018 qui a mis fin à cinq années de guerre civile, le Soudan du Sud doit progresser vers des élections libres et crédibles en 2024, mais la difficile application des termes de cet accord pourrait rendre ce délai intenable sur fond de divergences de fond entre les différents acteurs de la scène politique sud-soudanaise.