L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé hier mercredi, avoir saisi le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies pour le cas du journaliste, Stanis Bujakera Tshiamala, privé de liberté depuis le 8 septembre dernier en République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué publié ce mercredi 19 septembre, l’ONG demande au Groupe de travail onusien de «reconnaître le caractère arbitraire» de sa détention et d’appeler les autorités congolaises «à le libérer immédiatement».
«Cela fait plus de dix jours que Stanis Bujakera Tshiamala est détenu à cause d’un article qui ne porte même pas son nom. A trois mois de l’élection présidentielle, ce journaliste de renom fait l’objet d’une détention arbitraire mettant en péril la liberté de la presse», a dénoncé le Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong.
Pour ce dernier, «la saisine des Nations unies par RSF doit être l’occasion pour les autorités de la RDC d’entendre raison», ajoutant que «dans un pays démocratique, un journaliste ne doit jamais être placé en détention pour son activité journalistique (…) Tshiamala doit être libéré immédiatement et les charges doivent être abandonnées».
Tshiamala, correspondant du magazine «Jeune Afrique» et de l’agence de presse « Reuters », également directeur adjoint de publication du site d’information congolais « Actualité.cd », est accusé sur la base du Code pénal et du Code du numérique, de «faux en écriture», «falsification des sceaux de l’État», «propagation de faux bruits» et «transmission de messages erronés et contraires à la loi».
Interrogé mardi par Reuters et RFI sur ce dossier brulant, devant la presse à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le président de la RDC, Félix Tshisekedi a laissé entendre qu’il ne se «mêle pas des affaires de la justice», tout en assurant qu’il est «prêt à aborder le sujet» s’il est démontré que les droits du journaliste n’ont pas été respectés.