Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius a déclaré ce mercredi 20 septembre, que les soldats allemands déployés au Niger pourraient se retirer de ce pays où des militaires ont pris le pouvoir fin juillet, si la France rappelle ses troupes stationnées (environ 1.500 hommes) dans ce pays du Sahel.
La centaine de soldats allemands déployés au Niger ne sont «pas actuellement en danger» mais la question de leur départ se poserait si les troupes françaises quittent le pays sahélien, a déclaré Pistorius.
«Si les unités françaises venaient à partir, la question du retrait serait pour nous plus vive. Il nous faudrait de nouveau y réfléchir», a confié B. Pistorius dans un entretien croisé au quotidien «Le Monde» avec son homologue français, Sébastien Lecornu.
Les militaires allemands sont actuellement co-localisés avec des troupes françaises sur la base aérienne nigérienne de Niamey, dont certains sont affectés à une mission de coopération avec le Niger.
La France maintient encore quelque 1.500 militaires au Niger, même si les militaires nigériens ayant pris le pouvoir, ont dénoncé les accords de coopération liant Paris à Niamey.
Dans un élan de solidarité avec la France, l’Union européenne a fermement condamné la prise de pouvoir le 26 juillet par les militaires au Niger, suspendu son aide budgétaire et sa coopération sécuritaire avec ce pays sahélien, et averti qu’elle pourrait imposer des sanctions contre les auteurs du coup d’Etat militaire.
L’ambassadeur de l’UE à Niamey a été «convoqué» dans la soirée du 19 septembre par le Premier ministre du Niger à qui il a réitéré la position de l’UE sur un «retour à l’ordre constitutionnel», a indiqué ce 20 septembre une porte-parole à Bruxelles.