Le Président sénégalais, Macky Sall a exhorté ce jeudi 21 septembre les militaires au pouvoir au Niger «à ne pas pousser à l’ultime décision qui serait une intervention militaire» de la CEDEAO, après le coup d’Etat qui a renversé le président, Mohamed Bazoum.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dont fait partie le Sénégal, menace en effet, les auteurs du putsch au Niger, d’une intervention militaire depuis le 30 juillet pour rétablir M. Bazoum dans ses fonctions de président élu.
Dans un entretien accordé à RFI et France 24, Macky Sall a exhorté les militaires au pouvoir «à ne pas (nous) pousser à l’ultime décision qui serait une intervention militaire, précisant néanmoins que cette dernière option militaire «ne saurait être faite que lorsque, véritablement, toutes les pistes auraient été épuisées». Il a assuré en parlant du Président déchu qu’on ne pouvait laisser un «Président élu être fait prisonnier chez lui».
Dans une requête déposée par l’avocat sénégalais, Mohamed Seydou Diagne, le président déchu, Mohamed Bazoum a demandé à la Cour de justice de la CEDEAO d’enjoindre «aux autorités de fait du Niger le rétablissement de l’ordre constitutionnel par la poursuite jusqu’à son terme légal du mandat démocratique» de Bazoum.
Arrivé au pouvoir en avril 2021, le dirigeant Bazoum a été renversé le 26 juillet dernier par un groupe de militaires dirigé par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani. Depuis lors, il est retenu dans le Palais présidentiel à Niamey, en compagnie de son épouse et de son fils.
Face à la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO, le Parlement de transition du Burkina Faso a validé ce mardi 19 septembre, le projet de loi portant autorisation de l’envoi d’un contingent militaire au Niger.