Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Albert Touna Mama, et qui a séjourné du 29 août au 9 septembre 2023 à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), a déclaré, à la fin de sa mission, que «la situation économie en République Centrafricaine est en voie de stabilisation», rapporte un communiqué publié jeudi sur le site du FMI.
Les experts de l’institution financière ont estimé que «les risques d’une crise majeure se sont atténués grâce aux efforts du gouvernement, appuyés par le programme Facilité Elargie de Crédit (FEC). Le marché des carburants, dont les perturbations récurrentes sont l’un des facteurs aggravants des difficultés que traverse le pays, connait un début de stabilisation».
Aussi, les perspectives de financement budgétaire se sont-elles nettement améliorées, comme en témoigne le succès de la récente opération de syndication domestique, poursuivent-ils.
Toutefois, en dépit de «ces évolutions positives», l’équipe reconnait que «la situation reste tout de même difficile. Le rebond attendu de la croissance sera plus modeste. Les projections de croissance en 2023 ont été revues à la baisse de 2,2% à 1%».
Les experts font remarquer que l’industrie manufacturière, la sylviculture, et les transports ont particulièrement été affectés ; et l’inflation est restée élevée, poussée par les prix des produits alimentaires et pétroliers.
Pour eux, «cette situation continue d’accentuer l’urgence humanitaire, notamment dans les préfectures de la Vakaga et de Bamingui-Bangoran où la crise soudanaise engendre des difficultés sévères d’approvisionnement».
Ils ont salué, dans ce contexte, la récente baisse des prix des carburants à la pompe qui aurait contribué, d’après leurs propos, à soulager les populations et entreprises centrafricaines et à encourager les ventes formelles en station.
L’équipe du FMI a salué les progrès accomplis par le gouvernement dans la mise en œuvre du programme soutenu par la FEC du FMI approuvée en avril 2023, objet de sa visite de travail.
Elle a souligné l’ambition des autorités d’améliorer de façon significative la mobilisation des recettes au cours de l’exercice budgétaire 2024, en augmentant de près de 20 milliards de F.CFA les recettes propres de l’Etat.
En termes de perspectives, les experts ont anticipé «une accélération graduelle de la croissance économique à 1,5% en 2024 et 2,5% en 2025».