Le bilan des victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues depuis juillet dernier sur l’ensemble du territoire national du Niger, est estimé à 50 morts, 64 blessés et 154.310 sinistrés, a annoncé ce 24 septembre la Direction générale de la Protection civile (DGPC).
Au cours de ces fortes pluies, 18.377 ménages ont été touchés, 3.301 têtes de bétails décimées, 3,9 tonnes de vivres emportées par les eaux en crue, 61 salles de classes et deux centres de santé ont été détruits, sur l’ensemble du pays. Les régions de Maradi, Tahoua et Zinder sont les plus touchées avec respectivement 20, 15 et 6 morts.
Le 8 septembre 2023, le bilan humain était de 41 morts au plan national, selon la même source. L’année dernière, les inondations avaient fait environ 196 morts, 400.000 sinistrés et 40.746 ménages affectés. Le bilan faisait état aussi de la mort de 700 têtes de bétail, ainsi que la destruction de 89 salles de classe, 235 greniers, 16 magasins, 14,5 tonnes de vivres, et 914,95 ha d’aires de cultures.
Fin août 2023, l’ONU avait tiré la sonnette d’alarme sur l’insécurité alimentaire au Niger où des militaires ont pris le pouvoir fin juillet. Selon un rapport de l’ONU, plus de 3,3 millions de personnes, soit 13% de la population nigérienne, sont en situation de grave insécurité alimentaire.
L’année dernière, le Niger avait déjà traversé une grave crise alimentaire projetant plus de 4,4 millions de personnes dans l’insécurité alimentaire «sévère», soit 20% de la population.
Ce pays pauvre au climat aride souffre de mauvaises récoltes auxquelles s’ajoutent les violences récurrentes des groupes armés, notamment contre les paysans. En dépit de la courte durée de la saison pluviale qui ne dépasse pas les trois mois, et de la faiblesse des précipitations, le Niger fait face depuis quelques années, à des inondations, y compris dans les zones désertiques du Nord.