Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a révélé, mardi, que plus de 1.500 écoles sur 9.000 que compte le Mali, sont fermées ou parfois non fonctionnelles à cause de l’insécurité.
«Il y a une recrudescence de l’insécurité et des violences et dans cette situation, les enfants sont vraiment affectés», a déploré Pierre Ngom, Représentant de l’UNICEF au Mali, lors d’un point de presse de l’ONU à Genève.
Environ un demi-million d’enfants payent le prix de la crise sécuritaire que traverse le pays. Certaines régions seraient beaucoup plus affectées que d’autres. «Si vous allez à Mopti, près de 25% des écoles sont fermées», précise Ngom.
L’UNICEF estime, toutefois, que cette situation n’est pas due seulement aux attaques des groupes armées non étatiques sur les écoles, mais parfois au manque d’enseignants ; certains éducateurs affectés dans ces zones d’insécurité ayant fait le choix de rester chez eux.
«C’est pourquoi dans le vocabulaire du Ministère de l’éducation nationale, il parle d’écoles non fonctionnelles, mais pas d’écoles fermées. Et c’est une nuance très importante car toutes les écoles ne sont pas nécessairement fermées, en raison des violences», souligne le Représentant de l’UNICEF.
Devant cette situation, l’agence onusienne mise sur le soutien scolaire dans les zones d’insécurité. Elle travaille ainsi avec le gouvernement malien pour donner des cours à travers la radio. Cela passe également par le recrutement d’enseignants volontaires dans les communautés dans ces zones d’insécurité.
En août dernier, l’ONU avait averti que près de cinq millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence au Mali, notamment dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation et de la protection, ainsi que pour avoir accès à l’eau salubre.
L’ONU craint une amplification de l’insécurité avec le départ en cours de sa Mission au Mali (MINUSMA), lequel retrait é été réclamé par la junte au pouvoir à Bamako.