La Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, une alliance de groupes armés pro-gouvernementaux du nord du Mali, a condamné ce 26 septembre les hostilités récemment relancées contre l’Armée malienne par d’autres groupes signataires de l’accord de paix de 2015 avec le Gouvernement central.
Dans un communiqué publié, la Plateforme écrit «qu’elle n’est nullement engagée dans la confrontation armée en cours ou à venir avec l’Etat du Mali», ajoutant qu’elle les «condamne et exprime un soutien sans faille au Gouvernement».
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes séparatistes à dominante touareg, a repris ses attaques contre l’armée malienne en septembre 2023 après des mois de tensions avec la gente au pouvoir à Bamako.
Pourtant la CMA avait signé en 2015 à l’instar de la plateforme, un accord de paix avec l’Etat central, censé mettre fin aux hostilités déclenchées en 2012 sur fond d’insurrections indépendantiste et salafiste.
La Plateforme et CMA ont formé en 2021 le Cadre stratégique permanent (CSP) censé manifester leur réconciliation et favoriser la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger.
Ce 26 septembre, la Plateforme a appelé à l’application de cet accord de paix de 2015 et a annoncé son retrait du Cadre stratégique permanent qu’avait quitté dimanche 24 septembre, un autre membre, le Mouvement pour le salut de l’Azawad.
Le Mali est confronté depuis 2012 à la propagation des groupes armés et jihadistes et la situation dans le pays est aggravée par une profonde crise sécuritaire, humanitaire et politique.
La présidentielle censée marquer le retour des civils au pouvoir au Mali, prévue en février 2024, a été reportée «pour des raisons techniques» à une date ultérieure, a annoncé le lundi 25 septembre, la junte qui a pris le pouvoir par la force en 2020.