La formation politique de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a dénoncé samedi 30 septembre, les résultats des élections locales et sénatoriales organisées le même mois, leur reprochant d’avoir été émaillées de fraudes.
Intervenant lors d’une conférence de presse, le porte-parole du PPA-CI, Justin Katinan Koné a indiqué que «de façon solennelle, le PPA-CI rejette les résultats des élections locales et sénatoriales qui ont été obtenus de façon frauduleuse».
«La fraude s’est manifestée sous plusieurs formes. L’une des formes remarquées est la transhumance, qui consiste à convoyer les personnes d’une zone géographique vers une autre, juste pour voter pour un candidat. C’est devenu une constante des élections en Côte d’Ivoire», a-t-il déclaré.
Il a laissé entendre aussi que dans plusieurs localités, l’administration territoriale s’est montrée partisane au profit des candidats du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), tout en se levant ouvertement contre toutes les initiatives prises par l’opposition pour écarter la fraude. Katinan Koné s’en est aussi pris à la Commission électorale indépendante.
Selon les résultats des sénatoriales communiqués par cette Commission, 56 sièges dans 28 régions ont été remportés par le parti au pouvoir, six sièges (trois régions) sont revenus au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et deux sièges (une région) aux candidats indépendants, tandis que le PPA-CI n’a décroché aucun siège.
Aux élections municipales et régionales, le RHDP a raflé 123 communes sur 201 et 25 régions sur 31. Le PPA-CI et le PDCI ont obtenu ensemble dix communes et une région.
Le parti de Gbagbo ne compte pas baisser les bras et projette de se réorganiser en vue de la présidentielle de 2025.