L’opposition ghanéenne a de nouveau manifesté ce 3 octobre dans les rues de la capitale Accra pour dénoncer une inflation galopante et un chômage de masse, qu’elle impute au Gouvernement et à la Banque centrale.
Une centaine de partisans du principal parti d’opposition, le National Democratic Congress (NDC), habillés en noir et rouge, a appelé à la démission du Gouverneur de la Banque centrale, Ernest Addison, alors que l’inflation a atteint les 40%.
Le Ghana a enregistré une croissance économique de 3,2% en glissement annuel au deuxième trimestre 2023 contre un taux révisé de 3,3% au trimestre précédent, selon des données publiées, mercredi 20 septembre, par le Service national de la statistique (GSS).
Entre le 1er avril et le 30 juin de l’année en cours, le secteur des services a progressé de 6,3%, soit un taux identique à celui enregistré au cours des trois mois précédents, alors que la croissance du secteur agricole a ralenti à 6% contre un taux révisé de 6,4%. Le pays ouest-africain anglophone traverse l’une de ses pires crises économiques depuis des années.
Cette crise a contraint le Président Nana Akufo-Addo à revenir sur ses positions passées en se tournant l’année dernière vers le FMI, afin de repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Il a ainsi passé un accord avec l’institution financière sur 3 milliards de dollars. Grand producteur de cacao et d’or, le Ghana possède également des réserves de gaz et de pétrole, mais la charge de sa dette a explosé, comme dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, sous l’impact notamment de la pandémie de la Covid-19 et du conflit russo-ukrainien.
L’économie sera l’un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle de 2024, qui doit désigner un successeur au Président Nana Akufo-Addo. Il se retire après deux mandats comme prévu par la Constitution.