Le Haut Conseil d’Etat libyen, qui fait office de Sénat, a déclaré ce 4 octobre qu’il souscrivait aux nouvelles lois électorales élaborées par la Commission mixte 6+6.
«Le Haut Conseil d’État a décidé, aujourd’hui, de s’en tenir aux conclusions de la Commission 6+6 adoptées à l’unanimité par ses membres à Bouznika, au Maroc, le 3 juin 2023», a déclaré l’assemblée basée à Tripoli, dans un communiqué.
Cette annonce intervient deux jours après que la Chambre des représentants (Parlement) de l’est de la Libye a approuvé, le 2 octobre, les lois électorales élaborées par ladite Commission.
La Commission mixte 6+6 comprend des membres de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État et a pour mission de préparer les lois électorales.
En juin 2023, la Commission a publié des lois régissant les prochaines élections (la présidentielle et les législatives) en Libye, en dépit des objections soulevées.
Minée par la corruption et les divisions, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux: l’un à Tripoli (ouest) dirigé par Abdelhamid Dbeibah, et l’autre dans l’Est, incarné par le Parlement et affilié au camp du maréchal Khalifa Haftar.
Des élections présidentielle et législatives, initialement prévues en décembre 2021, avaient été reportés sine die en raison de divergences persistantes, notamment sur la base juridique des scrutins et la présence de candidats controversés.
Les Libyens font face à «une opportunité historique de surmonter» la crise dans laquelle leur pays est englué depuis 2011, a déclaré en avril dernier, l’émissaire de l’ONU en Libye, espérant toujours la tenue d’élections cette année.