L’ancien Président sud-africain Jacob Zuma a annoncé ce 4 octobre sa décision de déposer une plainte pour contester la nomination par le Président Cyril Ramaphosa de Raymond Zondo en tant que nouveau Juge en chef, en ignorant l’avis de la Commission des services judiciaires (JSC).
L’année dernière, le JSC a recommandé le juge Mandisa Maya comme candidat préféré au poste de Juge en chef, mais Ramaphosa a nommé M. Zondo à ce poste, affirmant que la décision restait une prérogative exclusive du Chef de l’État.
Le porte-parole de la Fondation Jacob Zuma, Mzwanele Manyi, a déclaré que M. Ramaphosa devait expliquer au tribunal pourquoi il avait ignoré la recommandation de la Commission des services judiciaires concernant M. Zondo.
«M. Ramaphosa sera en effet appelé à se défendre sur les allégations ou les soupçons selon lesquels M. Zondo aurait été indûment récompensé pour avoir absout Ramaphosa pour son rôle dans les scandales Bosasa CR17, entre autres», a indiqué M. Manyi. L’actuel Président Cyril Ramaphosa a été propulsé à la tête du pays suite à la démission forcée de Jacob Zuma en 2018.
La corruption endémique, les scandales à répétition et l’économie en difficulté, notamment en raison de la crise énergétique, ont affaibli le chef de l’État. Celui qui est également président du Congrès National Africain (ANC au pouvoir), a été accusé d’avoir touché plus de 31.000 euros de dons de la part de la compagnie controversée Bosasa pour financer sa campagne pour la présidence de l’ANC en 2017.
L’ancien Président Jacob Zuma avait lui été condamné en juin 2021 pour avoir obstinément refusé de répondre à une Commission enquêtant sur la corruption sous sa présidence (2009-2018). Son incarcération quelques jours plus tard avait déclenché des émeutes, faisant plus de 350 morts.