La Banque mondiale a livré ce 4 octobre ses prévisions de croissance en Afrique subsaharienne pour le compte du dernier trimestre 2023.
Principale bonne nouvelle fournie par ces prévisions condensées dans le rapport «Africa’s Pulse», l’inflation chute de 9,3% à 7,3% au Sud du Sahara. Sur les autres indicateurs majeurs, la Banque mondiale crie haro sur la gouvernance financière des Etats du continent.
C’est le cas du «surendettement qui reste un élément d’inquiétude» pesant «beaucoup sur les économies subsahariennes. 21 pays de la région présentent un risque élevé de surendettement extérieur ou sont déjà en surendettement», a rappelé l’institution de Bretton Woods.
La Banque mondiale justifie le ralentissement de la croissance au Sud du Sahara par «la multiplication des tentatives ces dernières années visant à déstabiliser les Gouvernements par des moyens anticonstitutionnels, les violences (…) voire une forte récession dans certains pays à l’image du Soudan confronté à un conflit qui s’installe dans le temps, et dont l’économie devrait reculer de 12 points» en 2023.
«Une croissance faible entraîne une réduction de la pauvreté plus lente qu’espérée, et une croissance réduite des emplois, alors que plus de 12 millions d’Africains rejoignent le marché du travail chaque année», s’est inquiété Andrew Dabalen, Economiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.