Thierry Moungalla (Porte-parole du Gouvernement congolais, ministre de la Communication) a été vent debout ce 05 octobre à l’égard des dernières conclusions judiciaires en date en France dans l’affaire opposant l’Etat congolais à la société Commisimpex.
Le Falcon 7X du Président de la République du Congo Denis Sassou-N’guesso a été adjugé mardi 3 octobre aux enchères à 7,1 millions d’euros en France, après avoir été saisi en juin 2020 à l’aéroport de Bordeaux (dans le sud-ouest). Une saisie intervenue dans le cadre d’un bras de fer judiciaire opposant l’Etat congolais à la société Commisimpex. Cette société appartient au Libanais Mohsen Hojeij (un ancien proche du Président Sassou-N’guesso). Il a effectué fin des années 80 des travaux publics au Congo (construction d’un pont ou d’un village), et estime avoir été payé seulement en partie.
Cet aéronef servait «d’avion de commandement du Président de la République congolaise, porte les armoiries et le drapeau du Congo, tout ce qui n’a pas empêché le juge français de procéder à la saisie et à la vente de cet avion à une somme bradée», a vigoureusement dénoncé l’Etat du Congo. «La République du Congo exprime son mécontentement à l’égard de cette vente publique aux enchères, l’ambassadrice de la France au Congo, Mme Claire Bodonyi a ainsi été reçue en audience sur ce sujet par le chef de la diplomatie congolaise, Jean-Claude Gakosso. Ce dernier a exprimé au nom du Gouvernement congolais son mécontentement», a critiqué ce 05 octobre T. Moungalla.
«M. Gakosso a signifié à Mme Bodonyi, dans le cadre de la coutume diplomatique internationale, l’immunité des biens qui appartiennent de manière souveraine aux Etats. Un avion mis exclusivement à la disposition d’un Président ne peut pas être saisi, et encore moins être vendu», a rappelé l’officiel congolais. «La République du Congo utilisera tous les moyens (de droit) pour obtenir que le droit soit dit en sa faveur, et nous espérons obtenir gain de cause à tous les niveaux où cette affaire sera portée. La procédure judiciaire précitée est répétitive à l’égard de l’Etat congolais et est souvent vexatoire», a encore dénoncé T. Moungalla.