De hauts gradés militaires des pays de la région du lac Tchad tiennent mardi à Abuja, une importante réunion visant à intensifier la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.
Les chefs des armées du Nigeria, du Tchad, du Bénin, du Cameroun et du Niger tiennent cette nouvelle rencontre afin de renforcer leur plan de lutte contre la mouvance extrémiste Boko Haram. Le but étant de faire le point sur les résultats des précédentes opérations militaires menées contre Boko Haram mais aussi et surtout d’établir un nouveau plan d’attaque pour les prochains mois.
D’après un communiqué des forces armées nigérianes, la réunion des chefs d’état-major des pays alliés contre Boko Haram devrait précéder un sommet plus important qui regroupera notamment les hauts dirigeants politiques des pays concernés.
D’après les observateurs internationaux, cette rencontre a également pour but de détendre l’atmosphère entre les différents pays faisant partie de la coalition anti-Boko Haram. Certains états manquent en effet de coordination au niveau des opérations militaires qu’ils dirigent. Le cas le plus éloquent est certainement celui du Tchad et du Nigeria.
La coalition militaire régionale est en effet tiraillée entre son siège, basé à Ndjamena et sa direction, sous les ordres d’un gradé militaire nigérian. Ainsi aucune synchronisation n’est perceptible sur le terrain entre ces deux pays.
Pour venir à bout de ces problèmes opérationnels, les dirigeants militaires réunis mardi à Abuja prévoient de mettre en place une nouvelle alliance contre Boko Haram plus homogène et plus soudée. Les cinq pays de la coalition prévoient également de demander le soutien de l’Union Africaine (UA). Une assistance militaire qui pourrait s’avérer fort utile pour fédérer les armées déjà déployées et impliquer dans cette mobilisation, d’autres pays moins touchés par le fléau de la mouvance islamiste Boko Haram.