Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé ce 5 octobre, que le «désengagement des militaires français déployés au Niger débute cette semaine».
«Le désengagement des militaires et des moyens militaires stationnés au Niger débute cette semaine. Cette manœuvre doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France, avant la fin de l’année», indique le Quai d’Orsay dans un communiqué relayé par la presse locale.
«La coordination avec les armées nigériennes est essentielle à la réussite de cette manœuvre», précise le Quai d’orsay.
A Niamey, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a confirmé ce 5 octobre ce retrait dans un communiqué. «Ce désengagement fait suite à la demande de nos autorités pour retrouver notre pleine souveraineté. Le CNSP et le Gouvernement nigérien seront attentifs à ce que ce retrait se fasse dans le respect de nos intérêts et selon nos conditions», a indiqué le communiqué.
Le régime militaire au Niger est engagé dans un bras de fer avec la France depuis le coup d’Etat de juillet qui a renversé le Président élu Mohamed Bazoum, allié de l’ex-puissance coloniale. Celle-ci ne reconnaît toujours pas les nouvelles autorités du Niger.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des militaires français présents dans le pays sahélien, «d’ici la fin de l’année», une exigence des nouvelles autorités de Niamey.
Le chef du régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger, le général Abdourahamane Tiani a déclaré le week-end écoulé que «le peuple nigérien» va «dicter» les «futures relations avec la France» dans deux interviews en langues locales, à la Télévision nationale.