La croissance économique devrait s’accélérer au Burundi en 2023 par rapport à 2022 (1,8 %), sous l’impulsion des secteurs secondaire et tertiaire, c’est l’une des conclusions d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné à Bujumbura, la capitale du Burundi, du 25 au 29 septembre 2023 et a mené du 2 au 4 octobre des discussions virtuelles avec les autorités burundaises.
Les entretiens ont porté sur les récentes évolutions macroéconomiques et les mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics, les avancées dans la mise en œuvre de l’agenda de réformes du programme de la facilité élargie de crédit (FEC), ainsi que sur les perspectives macroéconomiques et les actions planifiées à court terme.
Ils interviennent après l’approbation, le 17 juillet dernier, par le conseil d’administration du FMI, d’un accord d’une durée de 38 mois au titre de la FEC, ouvrant un accès au financement d’environ 261,7 millions de dollars et représentant 130 % de la quote-part du Burundi.
Si l’économie burundaise continue à se redresser, la croissance est toutefois ralentie par des chocs, reconnait la déclaration finale de la cheffe de la mission, Mme Diouf, citant les effets néfastes de l’arrivée tardive des pluies de la fin de l’année 2022 qui se sont répercutés sur les récoltes de 2023.
La mission indexe aussi le commerce et la distribution de produits agricoles à l’intérieur du pays qui ont été entravés par des pénuries de carburant causées, entre autres, par une disponibilité limitée de devises pour fins d’importations.
«Les pressions sur les prix se sont poursuivies, tirées par les prix des produits alimentaires. L’inflation moyenne s’est établie autour de 29 % sur la période de janvier à août 2023, malgré un léger ralentissement entre mars et juillet», poursuit, entre autres, la déclaration.
L’équipe indique que, dans le cadre de l’arrangement au titre de la FEC, les autorités burundaises se sont engagées à mettre en œuvre un programme élargi de réformes macroéconomiques visant à relever les principaux défis dont la relance de la consolidation budgétaire et les réformes de la gouvernance.
Le FMI reste déterminé à soutenir les efforts des autorités burundaises en vue de réduire les déséquilibres extérieurs, maîtriser l’inflation, préserver la viabilité de la dette, favoriser la bonne gouvernance et promouvoir une croissance durable et inclusive, rassure la mission qui salue «les entretiens ouverts et constructifs» avec les autorités burundaises.